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Quelques recommandations

Dans le système de santé suisse, il n’existe pas d’organisme qui détienne à la fois les compétences techniques et la responsabilité de s’attaquer à la source du problème. Voici l’extrait d’un rapport à ce sujet.

Prof. Dr. pharm. emerit. Helena Jenzer, Ra+D Nutrition et Diététique, pharmacienne d’hôpital FPH

Prof. Dr. Stefan Grösser, responsable Ingénierie de gestion et Management, Haute école spécialisée bernoise

15. février 2024

Charles Vincent et Anthony Staines ont analysé différents systèmes de santé nationaux dans le cadre de l’initiative de l’OMS «Les médicaments sans les méfaits». Ils ont décrit le système suisse de la manière suivante: «Le système de santé suisse est très complexe étant donné sa structure fédérale. Il comporte notamment de nombreuses incohérences en termes d’approche. En raison de la complexité des structures juridiques, il est difficile d’identifier qui est chargé de superviser les différents aspects du système de santé. Une gouvernance et un leadership plus solides sont nécessaires.»1,2,3 Le réseau est enchevêtré de responsabilités disparates, ce qui entraîne des tensions entre différents intérêts. Ce ne sont pas les intérêts personnels, mais les obligations et les liens complexes qui entravent la recherche d’un consensus.

Pour s’attaquer au problème de la sécurité de l’approvisionnement, il faut donc prendre des mesures à différents niveaux. Il s’agit notamment d’améliorer la production de substances actives et de médicaments destinés au commerce et à la distribution, tant du point de vue de l’utilisation clinique que des résultats (cliniques et financiers, en tenant compte de la qualité de vie des patientes et patients). Il est urgent de réduire le nombre d’approches systémiques. A première vue, les stratégies d’adaptation montrent comment faire face à des stocks de médicaments limités, mais ne sont pas le garant du succès.

Identifier la source du problème

Il est important de s’attaquer à la racine du problème. Pour assurer les traitements, il faudrait produire des substances actives et des médicaments localement, afin de se constituer une réserve en Suisse, ou encore recourir à des produits dispensés de l’autorisation selon l’art. 9 LPTh, une solution qui n’est pas utilisée actuellement. Depuis 2013, il existe un accord entre la GSASA, pharmaSuisse et les associations de l’industrie pharmaceutique. Conformément à cet accord, les associations mettraient à disposition les matières premières en cas de besoin. Cette déclaration d’intention devrait être mise en œuvre afin qu’en cas de pénurie, les PME et les pharmacies (d’hôpital) habilitées puissent fabriquer les préparations nécessaires.4 Malheureusement, au cours des dernières années, les hôpitaux ont cessé de fabriquer des médicaments. Tant que cette source d’approvisionnement ne sera pas disponible, du moins à titre de solution de secours, il ne sera pas possible de garantir les quantités de médicaments suffisantes.

Prof. Dr. pharm. emerit. Helena Jenzer

Ra+D Nutrition et Diététique, pharmacienne d’hôpital FPH.

Prof. Dr. Stefan Grösser

est responsable Ingénierie de gestion et Management, Haute école spécialisée bernoise.

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