A propos de l’allocation des réserves dans l’assurance-maladie sociale (AOS)
En regard de la hausse des coûts de la santé, les réserves des assureurs-maladie suscitent régulièrement la convoitise des politiques. Dans ce contexte, la nécessité d’attribuer des réserves à l’échelle de chaque canton a récemment été discutée. L’étude montre qu’une telle attribution provoquerait des problèmes classiques pour l’allocation des coûts généraux, auxquels il faudrait obligatoirement remédier par l’introduction de règles d’attribution arbitraires. Une allocation rigoureuse des réserves à l’échelle de chaque canton entraînerait en outre des réserves obligatoires nettement plus élevées que pour l’ensemble de la Suisse (plus du double selon l’étude). Par conséquent, une mesure des réserves à l’échelle de chaque canton ne peut pas être considérée comme judicieuse d’un point de vue économique.
L’étude montre en outre que le taux de solvabilité des assureurs-maladie qui proposent l’AOS, actuellement de 207%, est plutôt inférieur à la moyenne (voir graphique à droite). Dans l’assurance dommages, par exemple, le taux de solvabilité s’élève actuellement à 221%. De plus, pour l’assurance-maladie complémentaire, réglementée selon la LCA, les assureurs détiennent nettement plus de capital-risque que pour l’AOS. En comparaison avec d’autres branches, du moins, ces chiffres ne permettent pas d’affirmer que les assureurs AOS détiennent trop de réserves.
Zur Allokation von Reserven in der sozialen Krankenversicherung (OKP)