Futurs produits LCA dans l’assurance complémentaire
Malgré le développement de la prise en charge médicale, la palette de produits des assurances complémentaires a peu évolué depuis l’entrée en vigueur de la LAMal en 1996. Il y a plusieurs raisons à cela: de nombreuses prestations ont été directement incluses dans le catalogue de l’assurance de base. Ainsi, une couverture LCA complémentaire n’est pas indispensable. Par ailleurs, les dispositions réglementaires empêchent l’innovation. Il est très difficile d’adapter les assurances existantes et d’y intégrer des prestations modernes du point de vue du client. En revanche, les assurances complémentaires ambulatoires, qui contribuent à financer des prestations tangibles, telles que les urgences médicales en voyage, les aides visuelles, les abonnements de fitness ou la médecine alternative, restent très appréciées.
L’avenir de l’assurance complémentaire
Tentation du profit ou véritable besoin du marché? La branche cherche des alternatives pertinentes sur le plan économique.
Pour pouvoir continuer de proposer aux clientes et clients des produits flexibles et adaptés à leurs besoins, les conditions suivantes doivent être remplies:
- La couverture d’assurance des produits futurs doit tenir la cadence de l’évolution constante des offres et des souhaits des clients ou patients. Le montant de la couverture doit être garanti, mais les prestations doivent pouvoir être adaptées aux évolutions du marché. Enfin, la confiance envers l’assureur est essentielle.
- Il faut promouvoir la prise en charge d’innovations, comme les thérapies en ligne, dans l’assurance complémentaire. On peut envisager une couverture provisoire jusqu’à ce que ces prestations soient remboursées par l’assurance de base.
- Nous dépendons aussi largement de la collaboration avec les fournisseurs de prestations, qui doivent créer d’éventuelles offres de prestations supplémentaires.
- Les prestations supplémentaires doivent être justifiées de façon claire et transparente, délimitées par rapport à celles de l’assurance de base, évaluées selon des critères économiques et pouvoir être facilement décomptées et vérifiées.
- En permettant des changements relatifs aux prestations ou aux primes, les autorités de surveillance et de régulation réduisent les risques liés au développement des produits et favorisent l’innovation.
- Enfin, un dialogue relatif aux prestations que l’assurance de base doit vraiment couvrir est indispensable du point de vue politique et social. Un catalogue de prestations exhaustif dans l’assurance de base est inconcevable à long terme et impossible à financer pour la collectivité.
Ainsi, il est possible de donner durablement à l’assurance complémentaire une vraie plus-value.