La qualité, un élément central
Aujourd’hui, les données de santé en Suisse sont fragmentées et non standardisées. De plus, des informations clés, telles que les diagnostics ambulatoires, le succès des traitements et la qualité, sont rarement saisies. Nous disposons d’un système de santé coûteux, mais nous en savons bien peu sur ses performances réelles. Par exemple, nous ne pouvons pas affirmer avec certitude si et dans quelle mesure les nouvelles technologies améliorent la santé ou influencent les coûts. C’est pourquoi il est impératif de disposer de données plus précises et standardisées. C’est la seule façon de développer le système de santé suisse sur la base de données factuelles et d’assurer son financement à long terme.
Mesurer la santé
Manque de transparence, gestion floue, perspectives divergentes: comment mesurer la qualité de notre système de santé?
Assurer et mesurer la qualité sont des tâches essentielles, qui relèvent principalement de la responsabilité des fournisseurs de prestations. En plus de la qualité des processus et des structures, il est important de connaître la qualité des indications et des résultats, car elle favorise la transparence et la concurrence. La CSS s’engage, dans le cadre de la nouvelle loi sur la qualité (art. 58 LAMal), pour que la qualité des prestations fournies dans le système de santé suisse soit attestée de manière transparente. Cette transparence doit permettre aux personnes payant des primes de comparer les offres et aux partenaires tarifaires de pratiquer une véritable concurrence en matière de qualité. La conception de la qualité à la CSS implique une approche systématique axée sur l’efficacité et sur les patientes et patients. C’est pourquoi nous soutenons activement le principe de la rémunération basée sur la qualité (Value-Based Healthcare) en lieu et place de la rémunération basée sur le volume, qui est appliquée actuellement. En outre, la CSS s’engage avec d’autres partenaires en faveur de mesures de qualité qui renforcent l’autonomisation des patientes et patients, par exemple avec l’Hôpital universitaire de Bâle et l’Hôpital cantonal de Winterthour. Leurs approches innovantes se concentrent sur la qualité des traitements et les bénéfices pour les patientes et patients.
Dans le présent numéro de «place au dialogue», nous mettons en lumière les différentes facettes de la qualité. Nous levons le voile sur les progrès déjà accomplis et sur ce qu’il reste à faire pour mesurer durablement la qualité du système de santé suisse.
